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    la roue de fortune

    Haut et bas
    Chaud et froid
    Doux moments
    Durs instants

    La vie ballotte ainsi
    Ou de gré
    Ou de force

    Et parfois le malheur est si grand
    Si long qu’on n’en voit plus la fin
    Plus la fin

    Puis un jour on s’éveille
    Sur la paix retrouvée
    Ébloui de bonheur

    Comment est-ce possible ?
    On n’y croit pas
    Tout passe

    Alors on sort la tête de l’eau
    Et l’on voit les vagues
    Mouvantes

    On domine les montagnes
    On voit les vallées
    Profondes

    Et l’on voit que la vie
    C’est tout ce chatoiement
    Un balancier constant
    Un jeu de cache-cache

    L’éternelle pirouette
    De l’instant arlequin

     

     

     

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    ciel d'orage

     

    Pluie et vent,
    Larmes de lumière,
    Journées sombres et froides
    Nuages qui s'étirent...

     

                         gifsnature54                          

    gifsnature52 

    Bourgeons frêles
    Pauvres fleurs
    Ciel déchiré... 
    Tous attendent !

     

    1103

     

    Les oiseaux qui pépient
    À l'abri des tuyas
    Et les pensées blotties
    Auprès des primevères,
    Les énormes nuées cotonneuses
    Qui enfin s'effilochent,
    Tous attendent...

     

    Pensées

     

    La Roue tourne,
    Et rien en ce monde n'est éternel ;
    Le Jour point
    Où Il va resurgir.

     

    ani32

     

    Resurgir ? Mais qui donc ?
    Le Soleil ? Le Messie ?
    Le Printemps ? Le Beau Temps ?
    Dionysos ? Osiris ?

     

    ani100

     

    La mort n'est qu'apparente,
    La fin d'un épisode ;
    Mais elle renaît toujours :
    La Vie ! 

    RainbowHeartsStars24252424243            paques 091       paques 114

      

     

    Et pour finir, le début de la 2e suite pour orchestre de Bach,
    qui est aussi le début d'une cantate :  la BWV 110
    "Unser Mund sei voll Lachens" ("que notre bouche soit pleine de rire")
    qui est prévue pour le 1er jour de la Fête de Noël, mais qui
    convient tout à fait il me semble - mis à part l'interprétation un  peu
    "brutale" pour mon goût (mode baroque !)...

     

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    clocher-de-campagne.jpg

     

     

    Les cloches sonnent
    Souvenir d’anciens rites
    Et je revois ces enfançons qui sautent et sautent à tour de rôle
    Enveloppés de robes blanches dont les ceintures volent
    Suspendus aux deux cordes des cloches qui résonnent
    À la volée
    À corps perdu

     

    La journée fut si belle
    Et si douce aujourd’hui
    Sous le soleil timide et les pâles nuages
    A peine trop humide et les champs trop boueux
    Pour y pouvoir marcher
    J’ai ramassé des feuilles à peine dégelées
    Préparé des décors installé un sapin
    Ces rites qui demeurent

     

    Mais le cœur lui aussi
    Résonne à la volée
    L’amour est toujours là il vibre suspendu
    A la corde lumineuse du ciel
    Et aux fils innombrables de la terre
    Étincelants de vie

     

    Ah ! que les cloches longuement sonnent
    Que jamais on ne les oublie
    Que toujours elles demeurent aux clochers des églises
    À ceux des cathédrales ou des humbles chapelles
    Leur harmonie nous porte
    Leur timbre chaud relie et réunit
    Elles sont nos racines
    Faisaient vivre nos mères et rythmaient leurs travaux
    À vêpres ou complies
    Angélus ou matines

     

     

    Cloche

     
     

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    Neige-en-Normandie2.jpg

     

     

    Campagne écrasée sous le gel
    Plaques de neige
    Ciel blanc plombé
    Étangs de glace

     

    Jamais je n'aurais cru trouver ainsi figé
    Ce pays verdoyant
    Si humide et riant
    Je me crois en montagne

     

    Neige-en-Normandie.jpg

     

    Et puis j'ai tant roulé
    Que ma voiture, stoïque
    M'affiche cinq zéros !!
    Elle en tremble la pauvre...

     

    Retour-de-Normandie.jpg

     

     

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  • (J'ai ajouté dessous la musique qui s'imposait).

     

    Oehme-scharfenberg_bei_nacht.jpgFerdinand Oehme (1797-1855) : Château Scharfenberg la nuit (1827)

     

    C'est un château sans lune,

    Mirage dans l'espace étoilé...

     

    Elle n'avait qu'un sourire à donner :

    Elle en mourut.

     

    Souffle ta bougie,

    Et traverse les corridors déserts,

    Dans le froid et la nuit,

    Jusqu'à la salle obscure

    Où veillent les cheminées ;

     

    Telle une fumée légère,

    Glisse-toi dans l'âtre vide,

    Et remonte le goulet jusqu'à l'air libre,

    Jusqu'à l'espace ouvert,

    Jusqu'au ciel nocturne !

     

    Une sorcière sur son balai

    A traversé l'air en sifflant

    À une vitesse étourdissante.

     

    Et tu te lances à sa poursuite,

    Cramponnée à la crinière de tes rêves

    Qui filent comme le vent ;

    Il faut aller au-delà du rideau noir,

    Le soulever, passer, passer coûte que coûte !

     

    Il se plisse à l'horizon ;

    Les machinistes du ciel le relèvent à grand ahan,

    Tirant de toutes leurs forces sur les cordages des constellations.

    Et tu glisses sur ton esquif léger,

    Humant le vent du large à pleins poumons...

     

    Courage ! Le but est proche !

     

    Et soudain, sans que rien ne cessât d'exister

    Au décor de cette grotte obscure,

    Sans ébranler sur son passage

    Ni le ciel, ni le château, ni le paysage,

    Le vaisseau toutes voiles gonflées

    Franchit la barre dans un grand frémissement...

     

     

    Extrait de "Le Passage"
    Poèmes composés entre 1974 et 1975

     
     

    Et pour accompagner cette fin "en ouverture", voici la fin de "Mort et Transfiguration" de Richard Strauss, interprétée par Herbert von Karajan et l'orchestre philharmonique de Berlin. 

     

     

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