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Par Aloysia* le 14 Mars 2010 à 12:00
Haut et bas
Chaud et froid
Doux moments
Durs instants
La vie ballotte ainsi
Ou de gré
Ou de force
Et parfois le malheur est si grand
Si long qu’on n’en voit plus la fin
Plus la fin
Puis un jour on s’éveille
Sur la paix retrouvée
Ébloui de bonheur
Comment est-ce possible ?
On n’y croit pas
Tout passe
Alors on sort la tête de l’eau
Et l’on voit les vagues
Mouvantes
On domine les montagnes
On voit les vallées
Profondes
Et l’on voit que la vie
C’est tout ce chatoiement
Un balancier constant
Un jeu de cache-cache
L’éternelle pirouette
De l’instant arlequin
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Par Aloysia* le 3 Avril 2010 à 12:00
Pluie et vent,
Larmes de lumière,
Journées sombres et froides
Nuages qui s'étirent...Bourgeons frêles
Pauvres fleurs
Ciel déchiré...
Tous attendent !Les oiseaux qui pépient
À l'abri des tuyas
Et les pensées blotties
Auprès des primevères,
Les énormes nuées cotonneuses
Qui enfin s'effilochent,
Tous attendent...La Roue tourne,
Et rien en ce monde n'est éternel ;
Le Jour point
Où Il va resurgir.Resurgir ? Mais qui donc ?
Le Soleil ? Le Messie ?
Le Printemps ? Le Beau Temps ?
Dionysos ? Osiris ?La mort n'est qu'apparente,
La fin d'un épisode ;
Mais elle renaît toujours :
La Vie !Et pour finir, le début de la 2e suite pour orchestre de Bach,
qui est aussi le début d'une cantate : la BWV 110
"Unser Mund sei voll Lachens" ("que notre bouche soit pleine de rire")
qui est prévue pour le 1er jour de la Fête de Noël, mais qui
convient tout à fait il me semble - mis à part l'interprétation un peu
"brutale" pour mon goût (mode baroque !)...
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Par Aloysia* le 12 Décembre 2010 à 12:00
Les cloches sonnent
Souvenir d’anciens rites
Et je revois ces enfançons qui sautent et sautent à tour de rôle
Enveloppés de robes blanches dont les ceintures volent
Suspendus aux deux cordes des cloches qui résonnent
À la volée
À corps perduLa journée fut si belle
Et si douce aujourd’hui
Sous le soleil timide et les pâles nuages
A peine trop humide et les champs trop boueux
Pour y pouvoir marcher
J’ai ramassé des feuilles à peine dégelées
Préparé des décors installé un sapin
Ces rites qui demeurentMais le cœur lui aussi
Résonne à la volée
L’amour est toujours là il vibre suspendu
A la corde lumineuse du ciel
Et aux fils innombrables de la terre
Étincelants de vieAh ! que les cloches longuement sonnent
Que jamais on ne les oublie
Que toujours elles demeurent aux clochers des églises
À ceux des cathédrales ou des humbles chapelles
Leur harmonie nous porte
Leur timbre chaud relie et réunit
Elles sont nos racines
Faisaient vivre nos mères et rythmaient leurs travaux
À vêpres ou complies
Angélus ou matines
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Par Aloysia* le 4 Janvier 2011 à 12:00
Campagne écrasée sous le gel
Plaques de neige
Ciel blanc plombé
Étangs de glaceJamais je n'aurais cru trouver ainsi figé
Ce pays verdoyant
Si humide et riant
Je me crois en montagneEt puis j'ai tant roulé
Que ma voiture, stoïque
M'affiche cinq zéros !!
Elle en tremble la pauvre...
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Par Aloysia* le 29 Janvier 2011 à 12:00
(J'ai ajouté dessous la musique qui s'imposait).
Ferdinand Oehme (1797-1855) : Château Scharfenberg la nuit (1827)
C'est un château sans lune,
Mirage dans l'espace étoilé...
Elle n'avait qu'un sourire à donner :
Elle en mourut.
Souffle ta bougie,
Et traverse les corridors déserts,
Dans le froid et la nuit,
Jusqu'à la salle obscure
Où veillent les cheminées ;
Telle une fumée légère,
Glisse-toi dans l'âtre vide,
Et remonte le goulet jusqu'à l'air libre,
Jusqu'à l'espace ouvert,
Jusqu'au ciel nocturne !
Une sorcière sur son balai
A traversé l'air en sifflant
À une vitesse étourdissante.
Et tu te lances à sa poursuite,
Cramponnée à la crinière de tes rêves
Qui filent comme le vent ;
Il faut aller au-delà du rideau noir,
Le soulever, passer, passer coûte que coûte !
Il se plisse à l'horizon ;
Les machinistes du ciel le relèvent à grand ahan,
Tirant de toutes leurs forces sur les cordages des constellations.
Et tu glisses sur ton esquif léger,
Humant le vent du large à pleins poumons...
Courage ! Le but est proche !
Et soudain, sans que rien ne cessât d'exister
Au décor de cette grotte obscure,
Sans ébranler sur son passage
Ni le ciel, ni le château, ni le paysage,
Le vaisseau toutes voiles gonflées
Franchit la barre dans un grand frémissement...
Extrait de "Le Passage"
Poèmes composés entre 1974 et 1975
Et pour accompagner cette fin "en ouverture", voici la fin de "Mort et Transfiguration" de Richard Strauss, interprétée par Herbert von Karajan et l'orchestre philharmonique de Berlin.
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