• Sainte-Cécile (Ropartz 4)

     
    (Suite de cet article).
     
     

    "Sainte Cécile jouant de la Basse de Viole" par Le Dominiquin

     
         En ce beau jour de la Sainte Cécile j'achèverai ma petite série sur Ropartz en vous présentant l'une de ses plus belles pièces pour piano, dans l'esprit fauréen mais tout de même parfaitement personnelle, avec une mesure d'une remarquable fluidité, à 21/16 : le 3e nocturne, daté de 1916. 
     
     
     
     

           On y retrouve le compositeur dans sa personnalité profonde : avant tout contemplative et intérieure, tournée vers l'immensité et le sacré. D'ailleurs en exergue figure cette strophe de
    Jean Moréas

     
    Ô mer immense, mer aux rumeurs monotones
    Qui berças doucement mes rêves printaniers ;
    Ô mer immense, mer perfide aux mariniers,
    Sois clémente aux douleurs sages de mes automnes.

     


    Guy Ropartz dans sa maison de Nancy 

     
    Voici le sujet du drame lyrique "le Pays" (que vous pouvez entendre ici intégralement): Tual, pêcheur breton parti pour l'Islande, a été recueilli après un naufrage par une famille islandaise, Jörgen, le père (un trappeur) et Kaethe, sa fille, qui l'ont soigné et remis sur pied... Tombé amoureux de Kaethe, Tual lui promet de l'épouser et même lui fait concevoir un enfant. Hélas, au printemps suivant, les pêcheurs bretons reviennent, et Tual a le mal du pays. C'est plus fort que lui, il veut courir les retrouver, malgré les avertissements de Kaethe qui lui rappelle que pour rejoindre la côte il doit traverser la tourbière mortelle (le "Hrafuaga") dont elle l'a tiré et qui, au dégel, risque de l'engloutir. Hélas, Tual se précipite, oubliant la promesse
    solennelle de fidélité qu'il a prononcée devant le monstre, et meurt englouti dans le marécage brusquement réveillé...
        Le prélude s'ouvre sur le thème menaçant de la tourbière ; puis vers le milieu, vous entendez, sous forme d'une complainte qui sera entonnée par Tual au second acte, le thème du "Pays natal"... Et le prélude s'achève sur le retour tragique de la menace, alternant avec l'évocation de l'amour de Kaethe. C'est une forme très classique en trois parties qui rappelle celle de l'Ouverture du Vaisseau Fantôme de Richard Wagner.


     
     
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  • Commentaires

    1
    Mercredi 23 Novembre 2005 à 12:00
    Oui, je confirme. Les fichiers qui s'ouvrent, .asp ou .exe, ne s'ouvrent qu'avec des PC sous Windows. What a pity ! Donc, le petit "magnétophone" est le bienvenu...(°!*)


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