O lumineuse,
O radieuse,
O merveilleuse lumière,
Jaillissant en cascade d’arc-en-ciel
Et m’inondant tout entière comme une immense nuée de gouttelettes,
Source qui fonds sur moi, depuis mon front jusqu’à mes pieds,
Et me traverses tout entière,
C’est toi que j’ai cherchée par les déserts arides,
C’est toi que j’espérais au profond de mes nuits,
C’est toi que j’ai rêvée du profond de la mort…
O ma Source d’écailles et de paillettes et d’or,
Tumultueuse au grondement de tonnerre,
Plus puissante que tout t’épandant sur la terre,
C’est toi que j’ai trouvée au terme de ma course,
Nageuse épuisée par la remontée du fleuve implacable !…
Et maintenant, il ne me reste plus qu’à m’abreuver de toi,
De ton rire d’étincelles, de ta vie inépuisable,
Qu’à me laisser tremper de ta pluie bienfaisante,
Qu’à me laisser bercer de ton bruit continu…
O lumière jaillie des cimes fulgurantes
Et tombée en bénédiction sur la terre,
O flammes rafraîchissantes
Qui m’habillent de bonheur,
Irradiante Source
Issue de l’infini,
Aux confins de ce monde,
Au terme de l’angoisse,
Au terme du malheur maquillé de clinquants,
Fraîche aveuglante lumière,
Ma Source inespérée,
Te voici donc enfin !