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    (Suite de cet article)

      Je pense que vous n'avez pas approfondi votre recherche sur mon personnage "mystère", car les indices étaient clairs, et le lien encore plus... (mise à part ma confusion entre sa date de naissance et sa date de mort : tout cela dû, je le précise, au fait que l'on célèbre les cinquantenaires et centenaires de façon aléatoire tantôt sur la naissance, tantôt sur la mort !).

     
        Cependant avançons aujourd'hui d'un petit pas dans l'énigme. Les deux photos illustrant cet article constituent en elles-mêmes des indices.
     

    Anniversaire... suite

     Premier indice...
        
       
    Deuxième indice...

        Enfin notre personnage, fumeur de pipe comme vous avez pu le remarquer sur l'article précédent, s'est distingué dans plusieurs films, et notamment auprès de Louis Jouvet dans une oeuvre de Christian-Jacque à la distribution brillante (avec Marguerite Moreno, François Périer, Ludmilla Tchérina...).
        Pour vous en évoquer le titre, disons qu'il y fait une "
    apparition".
     
    (Troisième indice.) 
     
     
        Prochainement, j'éditerai l'affiche de ce film très fort. 

     
     à suivre ici

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  • (Suite de cet article)


        Sans tout vous dévoiler, je veux pourtant apporter quelques éléments de réponse aux questions que je vous ai posées sur ce mystérieux anniversaire.    

     
        En effet, même si certains d'entre vous ont manifesté de brillantes intuitions (comme Sylvie, par exemple), vous n'êtes pas égaux devant l'énigme proposée, puisqu'elle s'adresse essentiellement à des connaisseurs en musique classique.
        Le lien situé en bas du premier article vous conduisait droit à la réponse... mais encore fallait-il cliquer dessus et regarder dans la barre d'adresse ! Merci en tous cas à tous ceux qui ont cherché.

        Il y a quelques jours, je vous parlais du cinquantenaire de la mort de Guy Ropartz, qui nous a quittés le 22 novembre 1955. Cela m'a rappelé qu'il n'était pas le seul de sa corporation à être disparu en 1955, et lorsque je cherchai la date exacte de la mort de son brillant confrère (car il est tout de même plus connu que Ropartz), je découvris qu'il s'agissait du 27 novembre !... Ce qui nous donne dimanche prochain, date butoir de cette petite rétrospective. Je décidai donc de me livrer à ce petit jeu pour agrémenter quelque peu le style de mes articles...

        Reprenons un par un les différents indices :

    Le premier : "Il ne se prénomme pas Merlin"... En effet : il se prénomme Arthur ! Bravo Viviane ! Cétait une allusion à l'un de mes précédents articles sur l'anniversaire du petit Merlin, photographié auprès d'un petit Arthur...

     
    Le second : "Ce n'est pas un "Petit Suisse"... Bien sûr ! C'est un "grand homme de nationalité helvétique" ! (Jeu de mots-laid évidemment...)

    Le troisième : "Il s'est distingué dans quelques films notamment avec Louis Jouvet". En fait, il a écrit et dirigé la musique de certains films. Mais pour le film "mystère", dans lequel notre ami fait "une apparition", le voici :



        Il s'agit de "Un revenant", film de Christian-Jaque, dans lequel nous voyons notre héros, directeur de l'orchestre que supervise Jacques Sauvage, donner la réplique à Louis Jouvet qui lui demande de répéter pour la représentation du soir.

        Allez, pour finir en beauté, je vous livre la photo du fumeur de pipe en entier :




    Ajoutons aussi un lien musical.
    Comme avant-hier, je ne dis pas encore
    de quoi il s'agit, mais vous le verrez dans
    la barre d'adresse...  suspense...
    (J'espère au moins que vous pourrez
    l'atteindre, ce lien ?)
     
        
    (A suivre ici)
     
     
     

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  • (Suite de cet article)

      

        Voici quelques réponses nouvelles aux devinettes des derniers jours. Les indices proposés jeudi 24 novembre évoquaient deux œuvres majeures du musicien-mystère :



     Arthur Honegger 
    (voir son site ici)


        Il s'agissait tout d'abord d'une miniature du Moyen Age représentant le Roi David, titre d'une de ses oeuvres particulièrement émouvantes, écrite dans sa jeunesse sur un thème biblique (à écouter par exemple ici).
        Puis d'une photographie de la fameuse locomotive "Pacific 231", à la gloire de laquelle il a composé une pièce symphonique célèbre.



    Photographie tirée du site "Le Pacific Vapeur Club"

    J'ai à mon tour composé un poème sur cette oeuvre magistrale... à lire ici.


    Pacific 231 dans l'interprétation de l'orchestre du Capitole de Toulouse 
    sous la direction de Michel Plasson.
       

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        C'est le 27 novembre 1955 à l'âge de 63 ans, que s'est éteint Arthur Honegger, (voir ici sa biographie détaillée), musicien plein de verve et de personnalité, qui travailla auprès de Francis Poulenc et de Jean Cocteau dans le "groupe des six" - un groupe d'amis décidant de faire une musique résolument française et résolument moderne-, puis avec Paul Claudel à l'élaboration de grandes œuvres lyriques du type des drames grecs anciens.

     
        Musique résolument moderne, à l'instar du surréalisme et du dadaïsme contemporains, en écho aux œuvres d'un Picasso ou d'un douanier Rousseau, oeuvres qui parfois font rire ("les Mariés de la Tour Eiffel"; mais Honegger n'y a que participé et se montrait moins farceur de caractère qu'un Poulenc par exemple) et qui parfois se veulent le reflet du monde actuel (par exemple ce "Pacific 231" dont nous parlions hier, mais aussi "Rugby").
        Musique aussi profondément mystique, à l'image de la personnalité du compositeur, de nationalité suisse et de religion protestante. Après "Le Roi David", oeuvre superbe d'inspiration biblique, Honegger nous offrira "Jeanne d'Arc au Bûcher", puis "la Danse des Morts", sous la forme des vastes drames dans lesquels la musique s'enchâsse autour de la déclamation parlée, sur des créations de Paul Claudel.

        On a parfois considéré la musique d'Honegger comme "sévère"... Bien sûr, sa troisième symphonie, dite "Liturgique", écrite sur les désastres de l'après-guère en 1945, est poignante à l'extrême ; et le drame claudélien dans "Jeanne au Bûcher" n'a rien de gai !
        Mais derrière le désespoir, particulièrement vibrant dans sa musique, Honegger cachait aussi une tendresse débordante, qui transparaît dans "la Pastorale d'été", ou dans sa 4e symphonie "Deliciae Basilienses" ("les Délices de Bâle")...
        Franche rigolade, il y en a aussi dans cette farce peu connue  intitulée "les Aventures du Roi Pausole" (histoire d'un ivrogne invétéré, d'après un roman de Pierre Louÿs et d'un ton très rabelaisien), qui se termine par ce calembour :

    Et c'est ainsi qu'il s'en alla
    Du vin d'ici dans l'eau de là !

        Dans sa musique de films, Honegger sait aussi rester accessible, tendre, ou mordant quand il le faut. Si sa musique pour "Un revenant" (dans lequel il se fait compositeur de ballet russe à la mode de Khatchaturian) est sympathique, on reconnaît comme une oeuvre à part entière la partition qu'il écrivit pour accompagner un documentaire sur "Mermoz" (avec successivement "la Traversée des Andes" - le succès - et "la Traversée de l'Atlantique" - le désastre)... -  Enfin, du moins en ai-je un disque microsillon 25 cm (avec "les Visiteurs du soir", de Maurice Thiriet), mais je ne le vois paraître sur aucun catalogue... Aurons-nous un jour l'honneur de la redécouvrir ?...(1)

    Pour illustrer cet article, je vous renvoie
    à sa musique de scène
    pour l'Impératrice aux Rochers, disponible
    ici sur youtube.

     
    Et comme nous fêtons cette année le cinquantenaire la mort de Paul Claudel, disparu quelques mois avant Arthur Honegger, pourquoi ne vous offririez-vous pas "Jeanne d'Arc au Bûcher" avec Marthe Keller comme récitante ? C'est un disque magnifique, mais aussi extrêmement dramatique.
     
     
    (1) Cette musique extrêmement émouvante est aujourd'hui diffusée sur youtube, ici.
     
     
     

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       22 janvier ! Jour de la Saint-Vincent, mais aussi jour anniversaire de notre plus grand compositeur vivant, Henri Dutilleux. 
      

    Henri Dutilleux

     
        Âgé aujourd’hui de 90 ans, il ne s’est jamais départi d’une grande simplicité et d’une indéfectible gentillesse. Très exigeant envers lui-même, il écrit très peu (surtout sur commande), mais à l’instar d’un Maurice Ravel, soigne tant ses œuvres qu’il produit presque toujours des chefs-d’œuvre.
        Qu’il s’agisse du merveilleux concerto pour violoncelle et orchestre intitulé « Tout un monde lointain », dédié à Mstislav Rostropovich, ou des superbes « Métaboles » pour orchestre dédiées au chef d’orchestre George Szell, on est ébloui par la richesse de l’orchestration, par la subtilité de la recherche mélodique, par l’amour du détail et la sensibilité débordante de ses oeuvres.
         N'a-t-il pas consacré une oeuvre musicale ("Timbres, Espace, Mouvement") au tableau de Van Gogh "La Nuit Étoilée" ? Ceci traduit un esprit contemplatif et épris d'absolu, ce qui ne l'empêche pas de faire preuve simultanément d'une énergie débordante, qui par les rythmes ou la force des associations instrumentales dégage vigueur et joie de vivre.

        Si vous craignez un peu la « musique contemporaine », sachez que Dutilleux est un puriste de la tradition, qui a suivi d’abord les influences des grands impressionnistes et n’a jamais donné dans les « modes ». Véritable joaillier du son il se rapprocherait plutôt d’un Prokofiev ou d’un Stravinsky, notamment dans son ballet « Le Loup », conte fantastique si tendre dans la plainte exprimée au basson du loup amoureux pourchassé.
        Mais si je devais me limiter à l'essentiel, je vous recommanderais surtout de découvrir ses deux symphonies, qui s’achèvent dans un chatoiement de rêve absolument vertigineux… À écouter le soir devant les étoiles !

        Trouvez ici sa biographie sur Radio France et ici sa page Wikipedia.
       Vous pouvez aussi écouter ici sa première symphonie. 
       Et voici la première partie de "Timbres, espace, mouvement ou La Nuit Étoilée" (d'après le tableau de Van Gogh)
     
        
     
     
    Bon anniversaire, Monsieur Dutilleux !      
     
     
     

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