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    Depuis quelque temps, une certaine Rose me met chaque jour d'adorables petits mots, accompagnés de ravissantes photos.
    Et il y a plus longtemps déjà, j'ai connu une autre Rose dont le site n'était pas moins sympathique...

        Cela me rappelle à chaque fois de magnifiques poèmes accompagnés d'une magnifique musique, au sujet de la "rose", que je brûle maintenant, avec le printemps, de vous citer ici.


           Voici le premier :

    Le Coeur de la Rose

    Toi, le Cœur de la Rose,
    Toi, le parfum du Lys blanc,
    Toi, tes mains et ta couronne,
    Tes yeux bleus et tes joyaux…
    Tu ne m’as laissé, comme un rayon de lune,
    Qu’un cheveu d’or sur mon épaule ;
    Qu’un cheveu d’or…
    Et les débris d’un rêve !
     

    L’Enfant et les Sortilèges
    de Maurice Ravel (1875-1937)
    sur un livret de Colette (1873-1954)

     

      
     
    (Deuxième poème dans l'article suivant)
     

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        En réponse à la question posée hier soir, je vous avoue d'abord que je voulais savoir si vous prendriez cela pour de la musique "classique". Car si je me suis tant plue à écouter ces disques, c'est qu'ils étaient pour moi très proches du modèle classique.
        Cependant, j'ai donc applaudi vos performances, car chacun des participants a bien remarqué que l'orchestre de fond était "synthétisé", quoique de très bonne qualité.
        Cela n'empêche pas que le piano était un vrai piano, ainsi que la flûte que l'on entend à la fin du second extrait (dans le grave), et que ce disque intègre aussi un violon qui fait des fioritures absolument superbes, avec (selon moi) des échos très ravéliens et parfois même des souvenirs du Parsifal de Wagner (d'où mon enthousiasme !).
        J'ai été surprise cependant que vous évoquiez "Génésis", dont le style (j'en ai plusieurs microsillons) me semble plus "folk", plus rythmé, et qui en général ne reste pas sans une voix en premier plan ; qui de plus n'utilise ni le piano ni la flûte classiques.
        Vangélis était une idée "de secours", mais il a une personnalité très marquée qui donne plutôt dans le sensationnel, dans le tapageur... Peut-être pas partout, il y a bien la musique de "la Fête Sauvage" ; mais en tous cas je ne pense pas qu'il utilise ce type de piano "romantique".
         Enfin, Hélène Grimaud aurait peut-être (qui sait ?) accepté de tenir la partie pianistique, mais jusqu'à présent elle reste dans le répertoire des grands orchestres, donc cela ne peut être elle.

         Il est certain que vous ne pouviez connaître cet auteur, qui a très peu produit et uniquement en Amérique. Mais vous en avez bien approché en me citant Michel Pépé... Oui, bien sûr, Michel Pépé utilise ce type de matériel et compose des musiques proches du classique. Cependant, son "truc" à lui, c'est l'époque baroque ! Il reprend souvent Bach ou les chants liturgiques. Je vous avoue que Michel Pépé m'agace souvent (quoique je lui reconnaisse des qualités), car il est cabotin et produit des disques un peu au kilomètre... ce qui ne garantit pas toujours leur réussite. Par contre j'apprécie davantage "Logos" (de son véritable nom Stephen Sicard), qui lui aussi est français et dont je vous avais récemment donné un extrait à écouter.
        
        Alors, de qui s'agit-il ?

        Il s'agit donc d'un musicien américain, très inspiré par le bouddhisme (c'est bien la musique indienne que cherche à reproduire le piano de l'extrait n°1), et qui n'est connu que sous le pseudonyme de RAPHAËL ( à ne pas confondre avec un chanteur français actuel !). Ses disques, produits par la firme californienne "Heart of Space" (le Best, à mon sens, de la musique "New Age"), sont trouvables sur le site de la collection "Valley Entertainment", où vous pourrez apprécier d'autres extraits que ceux que je vous ai cités. Il cite textuellement le "In Paradisum" du Requiem de Fauré, sans nullement le dénaturer (dans la première plage de ce titre, la seconde étant revisitée, sauf qu'il ne rend pas à Fauré la paternité du passage qu'il intitule, sans doute à dessein :"in paradiso", comme si on était déjà au Paradis - il est vrai qu'il y ajoute une introduction, et qu'il l'a transcrit pour le synthétiseur) et sur un autre disque il interprète de la manière la plus classique une gnossienne d'Eric Satie. Son but n'est pas de picorer impunément les oeuvres existantes, mais je crois d'intégrer notre culture musicale à une quête qui va vers la spiritualité orientale.

        Les deux extraits cités proviennent de ce disque : Music to disappear in (II)
     



     

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  • Que s'est-il passé dans la famille Ferré "le 7 avril de 68" ?
     

    Enigme


    Suite à vos excellentes réponses, voici le poème  concerné :    

    Pépée
     

    T'avais les mains comme des raquettes
    Pépée
    Et quand je te faisais les ongles
    Je voyais des fleurs dans ta barbiche
    T'avais les oreilles de Gainsbourg
    Mais toi t'avais pas besoin de scotch
    Pour les replier la nuit
    Tandis que lui... ben oui !
    Pépée

    T'avais les yeux comme des lucarnes
    Pépée
    Comme on en voit dans le port d'Anvers
    Quand les marins ont l'âme verte
    Et qu'il leur faut des yeux de rechange
    Pour regarder la nuit des autres
    Comme on regardait un chimpanzé
    Chez les Ferré
    Pépée

    T'avais le cœur comme un tambour
    Pépée
    De ceux qu'on voile le vendredi saint
    Vers les trois heures après midi
    Pour regarder Jésus-machin
    Souffler sur ses trente-trois bougies
    Tandis que toi t'en avais que huit
    Le sept avril
    De soixante-huit
    Pépée

    Je voudrais avoir les mains de la mort
    Pépée
    Et puis les yeux et puis le cœur
    Et m'en venir coucher chez toi
    Ça changerait rien à mon décor
    On couche toujours avec des morts
    On couche toujours avec des morts
    On couche toujours avec des morts
    Pépée
     
     
    Elle est si belle, cette chanson... Elle m'a toujours fait rêver. C'était la "grande époque" de Léo Ferré.
     
       
     
     
     

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    Fleurs de cerisier

     
     
    Je me souviens d'une autre année
    C'était l'aube d'un jour d'avril
    J'ai chanté ma joie bien-aimée
    Chanté l'amour à voix virile
    Au moment d'amour de l'année



    C'est le printemps viens-t'en Pâquette
    Te promener au bois joli
    Les poules dans la cour caquètent
    L'aube au ciel fait de roses plis
    L'amour chemine à ta conquête

    Mars et Vénus sont revenus
    Ils s'embrassent à bouches folles
    Devant des sites ingénus
    Où sous les roses qui feuillolent
    De beaux dieux roses dansent nus

    Viens ma tendresse est la régente
    De la floraison qui paraît
    La nature est belle et touchante
    Pan sifflote dans la forêt
    Les grenouilles humides chantent
    (- - -)

    Guillaume Apollinaire, extrait de "La  Chanson du Mal Aimé".

     

     
    Écoutez-en ci-dessus l'interprétation qu'en a donnée Jacques Castérède, avec Camille Maurane (baryton), Jean Négroni (récitant), ainsi que l'orchestre et les choeurs de Radio-France (l'ORTF à l'époque) sous la direction de Pierre-Michel Leconte.

    Jacques Castérède

    Jacques Castérède (né en 1926)

     
     

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    Apollinaire jeune

        Portrait de Guillaume Apollinaire jeune


        Voici la musique accompagnant les "Sept épées" - début- (voir mon article précédent ) avec la strophe qui précède.

     

    Les sept épées hors du fourreau
    Sept épées de mélancolie
    Sans morfil ô claires douleurs
    Sont dans mon coeur et la folie
    Veut raisonner pour mon malheur
    Comment voulez-vous que j'oublie

     

    - LES SEPT ÉPÉES -

     

    La première est toute d'argent
    Et son nom tremblant c'est Pâline
    Sa lame un ciel d'hiver neigeant
    Son destin sanglant gibeline
    Vulcain mourut en la forgeant
     
    (...)
     


      (Orchestre et choeur féminin de l'ORTF, dir. Pierre-Michel Leconte, avec Jean Négroni, récitant, et Camille Maurane, baryton, enregistrement de 1966, sur une musique de Jacques Castérède)

     

     

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